Ayse Gunaysu explique pourquoi, malgré le fait que le génocide arménien ne soit plus un tabou pour la société civile turque et que les mots utilisés par l’État pour évoquer l’évènement aient évolué, le discours négationniste du gouvernement turc reste inchangé. Elle souligne également le fait que la négation du génocide concerne toute la société turque qu’elle qualifie de « société du déni ». Après avoir énuméré les raisons pour lesquelles les Turcs devraient avoir honte, elle analyse les raisons qui poussent la société à éviter ce sentiment. Enfin, elle revient sur la possible présence renforcée du parti HDP au parlement et l’espoir que cela crée chez certains de voir bientôt la justice rétablie.
Sans langue de bois et avec une franchise rare, Sait Çetinoglu expose les raisons pour lesquelles les compensations et indemnisations sont une nécessité morale et explique pourquoi une restitution sans condition des biens arméniens devenus propriété d’état s’impose. Rappelant que « toutes les couches de la société et tous les niveaux de l’État ont participé, d’une manière ou d’une autre, au processus génocidaire et en ont tiré profit », il explique également que les Arméniens et autres peuples victimes de génocide devraient pouvoir déterminer les compensations et indemnités pour les pertes humaines subies et souligne que le devoir de tous devrait être de les soutenir « sans condition et sans restriction ».
La communauté Alévie a toutes les raisons de craindre pour son avenir. Le défi politique majeur des Alévis aujourd'hui est de se doter d'un véritable programme politique et de dirigeants capables de porter ses revendications démocratiques et sociales. Cela passe par une rupture idéologique sans concession avec la synthèse islamo-turque et avec le nationalisme turco-kémaliste.