Can Muşlu analyse les nouveaux termes de la relation Turquie-Azerbaïdjan en sortant des poncifs du slogan « Un peuple, deux Etats » et considère plus concrètement les effets d’une intégration économique par les infrastructures de transport, les politiques énergétiques, les échanges commerciaux et les circulations des hommes et des idées.
Le 28 mai 2018, l’Arménie et le monde arménien fêtent le centenaire de la fondation de la République d’Arménie. Avec la signature, le 4 juin 1918 à Batoum, d’un traité de paix et d’amitié entre le gouvernement ottoman et l’Arménie (traité de Batoum), l’Empire ottoman - cet Etat dont les dirigeants avaient programmé et réalisé le génocide des Arméniens en 1915 - fut le premier Etat à reconnaître la République d'Arménie. De sorte que le 4 juin, on célébrera également le centenaire de la signature, par l’Arménie, de son premier document diplomatique international... avec la Turquie.
Les relations entre la Turquie et l’Arménie ont fait l'objet d'abondants travaux universitaires, le sujet traité sous tous les angles possibles, et aucune dimension d'analyse ne semble avoir été négligé. Cependant, tant que les relations diplomatiques ne seront pas rétablies entre les deux pays et que leur frontière commune demeurera fermée, on ne doit s’épargner aucun effort pour comprendre les freins existants et émergeants qui les entravent et trouver des moyens d’avancer. Dans ce but, cet article soulève une série de questions relatives à quelques opinions et interprétations établies sur les relations turco-arméniennes.