Sans langue de bois et avec une franchise rare, Sait Çetinoglu expose les raisons pour lesquelles les compensations et indemnisations sont une nécessité morale et explique pourquoi une restitution sans condition des biens arméniens devenus propriété d’état s’impose. Rappelant que « toutes les couches de la société et tous les niveaux de l’État ont participé, d’une manière ou d’une autre, au processus génocidaire et en ont tiré profit », il explique également que les Arméniens et autres peuples victimes de génocide devraient pouvoir déterminer les compensations et indemnités pour les pertes humaines subies et souligne que le devoir de tous devrait être de les soutenir « sans condition et sans restriction ».
La communauté Alévie a toutes les raisons de craindre pour son avenir. Le défi politique majeur des Alévis aujourd'hui est de se doter d'un véritable programme politique et de dirigeants capables de porter ses revendications démocratiques et sociales. Cela passe par une rupture idéologique sans concession avec la synthèse islamo-turque et avec le nationalisme turco-kémaliste.
Le proche entourage d’Erdogan, surtout après l’éviction de Gül, fondateurs renommés du parti (comme Bulent Arinc), puis de Davutoglu est de plus en plus composé de – relativement – jeunes journalistes, économistes, hommes et femmes politiques d’origine séculière, n’ayant pas eu d’appartenance politique auparavant. Leur formation idéologique est pour le moins floue. Pour ces derniers l’identification à Erdogan est devenue en tant que telle une cause politique.
Si les forts soupçons de fraude au moment du référendum du 16 avril 2017 n’ont pas retenu l’attention des partisans de l’AKP (Le Parti de la justice et du développement), on ne peut en dire autant des résultats qui furent en deçà de toutes les estimations.