Dans cet article, Lilit Gasparyan dresse les étapes de la négation et les thèses correspondant aux différentes périodes significatives dans le changement de stratégie des autorités turques pour nier le Génocide arménien. Elle en retient principalement quatre, qu’elle nomme ainsi : Les années 1920 : « Ça n’a jamais eu lieu » ; Les années 1960 : « Nous n’avons jamais détruit personne » ; Les années 1970-1980 : « Ils nous ont trahis » ; Les années 2000 : « Les conditions de la guerre », « Juste mémoire », « Peine commune ».
Suite à la nationalisation par l'état turc le 21 mars 2016, du quartier de Sur, centre historique de Diyabakir, Martine Assénat, Maître de conférences à l’Université de Montpellier, rappelle son importance patrimoniale et explique pourquoi il est absolument capital de conserver aujourd’hui l’alignement « originel » de ses vieilles rues dont le tissu actuel se relève être une source majeure pour la compréhension de l’histoire romaine et byzantine, mais également pour l’étude de la ville médiévale et ottomane de ce site intra-muros exceptionnel.
Dans cet article, le juriste Raffi Kalfayan entreprend de définir ce qu’est la société civile turque en remontant dans l’histoire de la Turquie, puis brosse son profil récent, des années 1990 jusqu’à aujourd’hui. Il tente ainsi de mieux comprendre sa structuration, son environnement politique ainsi que ses valeurs et dresse un panorama des fractures face au pouvoir totalitaire. De cette analyse, en ressort que les contradictions au sein même de la société civile facilitent sa mise sous tutelle par l’État et entravent son influence sur la vie publique.