Can Muşlu analyse les nouveaux termes de la relation Turquie-Azerbaïdjan en sortant des poncifs du slogan « Un peuple, deux Etats » et considère plus concrètement les effets d’une intégration économique par les infrastructures de transport, les politiques énergétiques, les échanges commerciaux et les circulations des hommes et des idées.
Ceux qui, secrètement, espèrent trouver dans les mémoires des ex-chefs Unionistes l’expression d’une confession intime sur le génocide des Arméniens (1915-1916), d’un aveu associé à un regret, seront déçus. L’historien qui travaille sur ces mémoires et sur ces hommes, doit quant à lui absolument s’interdire une telle quête, non seulement parce qu’elle serait vouée à l’échec, mais parce qu’elle est téléologique, orientée et anti-scientifique. Chercher à apercevoir un rougissement de « honte » sur le visage des Unionistes trahirait une volonté d’évaluer la distance entre « eux » et « nous », autrement dit, d’évaluer leur humanité. Or, d’emblée, il faut voir en ces hommes, des hommes.
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