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Dans cet article, Bilgin Ayata soutient que les problématiques telles que le Génocide arménien et la violence contre les Kurdes et les Alévis doivent être vues de manière rapprochée et non séparée. À l’inverse de nombreux observateurs qui traitent le génocide arménien comme un problème du passé et le conflit kurde comme un problème du présent ― opérant de fait une « compartimentation » et une « dissociation » des crimes d’État » ― elle estime « incompréhensible que les questions kurdes et arméniennes soient traitées séparément l’une de l’autre ». Elle propose ainsi une autre vision sur la violence d’État contre les Arméniens, les Kurdes, les Alévis et d’autres groupes persécutés en Turquie. Enfin, elle explique pourquoi la formulation et le contenu des actions de la société civile menées par des activistes Kurdes concernant le génocide arménien sont si radicalement différents de ceux de leurs homologues turcs bien plus reconnus.
Dans cette interview, Bayram Balci analyse les relations de l’Azerbaïdjan avec ses voisins turcs et russes. Il explique pourquoi Turquie et Azerbaïdjan entretiennent une relation si spéciale du fait de leur histoire, mais aussi des liens économiques, culturels, géographiques et politiques. Aussi, le chercheur au CERI, Sciences Po, Paris analyse les relations qu’entretient l’Azerbaïdjan avec son puissant voisin russe dont le récent rapprochement doit, selon Baram Balci, ne doit pas être exagéré. Enfin, il évoque une Arménie marginalisée dans une nouvelle donne énergétique qui se fait sans elle.
La question de l’identité est omniprésente dans le monde : qu’est-ce que naître au sein d’une identité ? Qu’est-ce que se forger une identité ? L’identité se définit-elle à partir de la langue d’un individu, de sa religion, de la culture dont il est le dépositaire ? L’identité est un concept mouvant. S’agissant de l’identité arménienne en Turquie, on pense tout de suite au cas des Hémichis, cette population de langue arménienne originaire la région du Hemchin, en mer Noire. Nous avons rencontré Hikmet Akçiçek, figure bien connue parmi les Hémichis. Celui-ci considère que tous les Hémichis ne partagent pas nécessairement les mêmes origines et propose deux manières d’envisager la question de l’identité hémichie, l’une reposant sur le sentiment subjectif d’appartenance, l’autre sur l’histoire et la genèse de cette population.
Pour Cengiz Aktar, professeur de sciences politiques, la perspective européenne qui a permis de questionner les tabous en Turquie est aujourd’hui menacée. La politique de tension menée par Ankara pourrait conduire à une rupture des relations.