Le Génocide des Arméniens fait partie des rares thèmes qui, s’ils ne font pas l’unanimité, font toutefois l’objet d’un large consensus au sein des partis politiques d’Arménie. Selon ces derniers, la reconnaissance du Génocide n’est pas l’aboutissement du chemin qui mène à la solution de la question arménienne. Elle doit être relayée par la formulation d’exigences, parmi lesquelles celle de la reconnaissance des droits des héritiers des victimes du Génocide sur les terres qui appartenaient à leurs ancêtres.
Spécialiste de droit international, Vladimir Vardanyan présente ici, dans le détail, la place réservée au Génocide des Arméniens dans la Constitution de la République d’Arménie ainsi que la question des revendications territoriales concernant l’Arménie occidentale. Selon lui, l’évocation du Génocide dans ce document fondateur repose sur les normes du droit international. Le juriste parle aussi de la question de la force légale du traité arméno-russe de 1921.
L'influence de l'Union européenne sur la question turco-arménienne est condamnée à rester limitée à cause de la perte d'enthousiasme en Turquie à propos de l'adhésion et du blocage relatif des négociations. Malgré ceci, l'UE peut se servir du levier des négociations de manière plus active et constructive. La Turquie aura plus tendance à être réactive et sur la défensive dans les deux années à venir. Un pas pourrait, partiellement, neutraliser cette tendance : l'activation spectaculaire des négociations d'adhésion.