Pour Hamit Bozarslan, les dynamiques de désintégration, de morcellement et de radicalisation actuellement à l’œuvre en Turquie sont extrêmement profondes. Impossible d’après lui d’écarter le risque d’une guerre civile au prétexte que la Turquie est un État fort. Interrogé sur l’émergence de Daesh, Bozarslan considère que ce sont la Turquie, l’Iran et l’Arabie Saoudite qui portent la responsabilité majeure de la confessionnalisation du Moyen-Orient et que le sécularisme constituerait la seule manière de sortir de l’impasse dans laquelle se trouvent actuellement les pays musulmans. Deuxième partie de l’entretien réalisé par Irfan Aktan pour Nuçe TV.
En décembre 2015, Marie Thibaut De Maisieres accompagne le Comité belge des Chrétiens d’Orient dans un voyage au Kurdistan irakien et au Rojova (Kurdistan syrien). Un périple sous haute surveillance des Peshmergas, des YPG et des Forces syriaques durant lequel elle a pu récolter une série de portraits d’Arméniens dont la vie a été bouleversée suite à la guerre en Syrie et en Irak. Cet article a originellement paru sous forme d’un blog Hay Stories.
Pour Hamit Bozarslan, la société turque est engagée dans un processus de morcellement encouragé par l’AKP qui disqualifie tout projet de société alternatif. En proposant aux Kurdes de les accepter en échange de leur assimilation à la population turque-sunnite majoritaire, l’AKP reproduit la politique adoptée vis-à-vis des Arméniens en 1914. Pour Bozarslan, nous vivons la fin d’une période historique et la Turquie manque d’un projet d’avenir susceptible de permettre l’émergence d’une nouvelle société. Nous publions ici la première partie de l’entretien réalisé par Irfan Aktan pour Nuçe TV.