En 1996, à Istanbul, Antoine Agoudjian éprouve le besoin irrépressible de se lancer à la recherche des Arméniens sur cette terre historique. Ses voyages le mèneront dans toutes les communautés arméniennes disséminées au Moyen-Orient, mais aussi sur les chemins de la déportation et des massacres, de l'ouest de la Turquie jusqu'aux déserts syriens de Deir ez-Zor, à la recherche d'une mémoire niée, refoulée, mais pas totalement effacée.
Selon Irfan Babaoglu, Newroz est « le symbole de la révolte contre l’oppression ». Dans cet article, il explique que le soulèvement contre l’antique État assyrien — que symbolise la fête de Newroz — a été l’élément fondateur de l’identité kurde et a ouvert la voie aux autres peuples de la région comme les Parthes, les Arméniens, les Perses et les Arabes pour affirmer leurs propres identités. C’est pour cette raison, selon lui, que cette fête est célébrée par tous les peuples de la région. Newroz serait donc pour lui « le symbole de la résistance des peuples ».
Interview de Yetvart Tomasyan, fondateur des Editions Aras, sur le fait d'être Arménien en Turquie, les changements intervenus dans la définition de l'identité, les relations avec l'église et l'école et les débats sur les Arméniens islamisés.
En déclin constant, le nombre de Grecs de Turquie serait passé de près de 100 000 personnes au début de la République à seulement quelques milliers aujourd’hui. Céline Pierre Magnani évoque dans cet article le rapport très particulier qu’entretiennent les Roums avec la ville d’Istanbul, qu'ils considèrent comme leur véritable patrie. L’auteur aborde également les difficultés auxquelles fait face cette communauté grecque d’Istanbul (la romiosini) dont l’identité s’est considérablement modifiée avec l’arrivée des grecs-orthodoxe arabophones d’Antioche.