Après avoir expliqué le contexte difficile dans lequel a eu lieu la fermeture de la frontière arméno-turque en 1993, Levon Barseghyan revient sur les conséquences économiques, géopolitiques et humaines d’une telle décision. Il aborde également les différents facteurs qui rendent impossible la réouverture de cette frontière, pas si « fermée » qu’on ne le pense, compte tenu des nombreux échanges qui perdurent entre Turcs et Arméniens.
Le politologue Sergueï Minasyan donne son appréciation sur les relations arméno-turques et les développements à en attendre à la lumière des dernières évolutions géopolitiques dans la région. Celui-ci prévoit qu’en cas de poursuite des tendances actuelles, la position de l’Arménie pourrait changer et qu’Erevan pourrait poser des pré-conditions à la Turquie.
Spécialiste de droit international, Vladimir Vardanyan présente ici, dans le détail, la place réservée au Génocide des Arméniens dans la Constitution de la République d’Arménie ainsi que la question des revendications territoriales concernant l’Arménie occidentale. Selon lui, l’évocation du Génocide dans ce document fondateur repose sur les normes du droit international. Le juriste parle aussi de la question de la force légale du traité arméno-russe de 1921.