Dans cet article, Bilgin Ayata soutient que les problématiques telles que le Génocide arménien et la violence contre les Kurdes et les Alévis doivent être vues de manière rapprochée et non séparée. À l’inverse de nombreux observateurs qui traitent le génocide arménien comme un problème du passé et le conflit kurde comme un problème du présent ― opérant de fait une « compartimentation » et une « dissociation » des crimes d’État » ― elle estime « incompréhensible que les questions kurdes et arméniennes soient traitées séparément l’une de l’autre ». Elle propose ainsi une autre vision sur la violence d’État contre les Arméniens, les Kurdes, les Alévis et d’autres groupes persécutés en Turquie. Enfin, elle explique pourquoi la formulation et le contenu des actions de la société civile menées par des activistes Kurdes concernant le génocide arménien sont si radicalement différents de ceux de leurs homologues turcs bien plus reconnus.
Dans cette interview, Aram 1er rappelle l’importance d’avoir célébré le Centenaire du Génocide arménien qui n’est pas, selon lui, seulement une suite de manifestations, mais « la commémoration de nos martyrs ». Il insiste également sur le fait qu’il est capital de répéter aux jeunes, mais aussi à la communauté internationale, que les Arméniens sont « demandeurs » auprès de la Turquie, responsable du génocide de 1915. Aussi, il explique qu’il ne suffit pas de se souvenir du passé et de le faire connaître, mais qu’il faut exiger réparations du crime perpétré. Enfin, le Catholicos de la Grande Maison de Cilicie insiste sur le fait qu’il est désormais urgent de s’atteler à l’aspect juridique des demandes de réparations. Selon lui, un accent tout spécial doit être mis sur cet aspect du combat des Arméniens sans négliger toutefois l’aspect reconnaissance. Pour cela, Arménie, l’Artsakh et la Diaspora doivent être unis, insiste t-il.
Dans cet article, Levon Guevorgyan, regrette que les commémorations du centenaire du génocide arménien ne se soient résumées qu’à « des concerts, des expositions et à un flux important de touristes en République d'Arménie ». Il explique pourquoi il est dangereux de rester inactif quant aux réclamations de réparations devant les tribunaux turcs et le droit supranational.