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La force du peuple arménien réside dans sa décentralisation

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Razmik Panossian

Politologue canadien, Directeur du Département des Communautés Arméniennes de la Fondation Calouste Gulbenkian (Lisbonne)

Dans cet essai, Razmik Panossian explique qu’il est temps de dégriser ce qu’il nomme l’« ivresse de l’état» que les Arméniens ont connue durant ces 23 dernières années. Selon lui, il est également nécessaire de trouver un équilibre entre la jeune République d’Arménie et la diaspora arménienne qui ne pourra jamais être contrôlée efficacement du fait de l’histoire même du peuple arménien.

Le rapport entre la diaspora arménienne et la patrie a été une question centrale pour les Arméniens depuis la création de la première république en 1918. Au cours des 23 dernières années, suite à l’apparition de la troisième république en 1991, la question fondamentale dans cette relation plus large a sans surprise été : quels rapports entretiennent l’État actuel de l’Arménie et la diaspora1 ? La dynamique qui prévaut est capturée dans l’expression du Père Levon Zekiyan: l’« ivresse de l’état2 ».

Cette «ivresse» était prévue. Après des siècles sans État, une république indépendante devait être célébrée, chérie et soutenue, en particulier depuis sa naissance, et les quelques premières années ont été douloureuses : effondrement économique, effets d’un tremblement de terre dévastateur et de la guerre avec l’Azerbaïdjan… Dans les années 1990, il était complètement logique pour les gens issus de la diaspora de concentrer leur attention sur un État nouvellement indépendant et en plein essor. Deux décennies plus tard, il y a assez d’argent en Arménie — ou plutôt dans les mains des oligarques arméniens — pour la transformer en un pays-modèle. Et pourtant, la diaspora se sent encore obligée de soutenir l’Arménie, considéré comme un pays nécessiteux3. 23 ans plus tard, le pendule doit balancer un peu en arrière, pour encourager le développement à la fois d’une diaspora forte et d’une patrie forte.

Mon argument est double : nous devons trouver le juste équilibre entre l’Arménie et la diaspora, et nous devons nous méfier d’un «centre» qui tenterait de contrôler l’ensemble de la nation.

Ailleurs, j’ai beaucoup écrit sur les relations Arménie-diaspora4. Dans ce court essai, je voudrais soulever quelques points afin de provoquer un débat. Mais permettez-moi d’insister dès le début sur le fait que mon but n’est pas de dire que l’État d’Arménie – la république indépendante actuelle – n’est pas important. Bien sûr, il l’est. Après tout, les États sont important (positivement ou négativement), en particulier en ce qui concerne la sécurité, la diplomatie, le développement économique et la production culturelle.

Actuellement, l’Arménie et la diaspora sont dans une situation précaire. Loin des idéaux de 1991, ce qui a émergé dans la république est un état oligarchique avec des problèmes bien connus. D’autre part, le leadership de la diaspora dans de nombreuses communautés est loin d’être idéal, et la diaspora dans son ensemble doit se battre tous les jours — comme toujours — pour maintenir son existence. En fait, nous sommes même en train d’assister en ce moment à l’anéantissement physique de certaines communautés établies de longue date au Moyen-Orient. N’en demeure pas moins que l’État et la diaspora ont besoin l’un de l’autre. Mais qui va établir les conditions de cette relation ? C’est ici que réside le mal, ainsi que la source de beaucoup de ressentiment passé et actuel, des deux côtés.

À la racine des tensions se trouve une question simple, mais à la réponse très compliquée : où est le centre de la nation ? « Naturellement l’Arménie », répond Erevan. Il est, après tout, le seul État survivant (sans oublier l’Artsakh). Beaucoup dans la diaspora acceptent cela et se tournent vers l’Arménie, mais sans toutefois y retourner. D’autres répondent : «Pourquoi ? Nous ne sommes pas issus de cette Arménie », soulignent-ils, « mais issus de l’Arménie occidentale historique ». Pour ces personnes de la diaspora, Erevan est un point important, mais pas le centre de leur identité, de la politique ou même de leur intérêt.

À ce stade, il est important de se tourner vers un peu d’histoire. En l’absence d’un État propre à eux pendant plus de six siècles, les Arméniens se sont organisés, en Arménie et dans la diaspora, à travers les organisations de la communauté, principalement à travers l’église nationale et, après la fin du XIXème siècle, à travers les partis politiques et les organisations affiliés. Alors que d’autres peuples européens étaient en pleins projets de construction d’une nation sous l’égide de l’État, la renaissance arménienne (Zartonk) était essentiellement axée sur une diaspora, processus décentralisé et multi local.

Il existait, en fait, plusieurs centres de la vie intellectuelle arménienne, de la mobilisation politique et de la production culturelle, pour ne pas mentionner l’activité économique. Ceux-ci sont bien documentés dans l’histoire : de Madras à Venise, de Bolis [Constantinople ou Istanbul] à Tiflis. Aucun de ces centres importants n’était proprement en Arménie jusqu’à la dernière partie du XIXème siècle. La construction moderne de l’identité arménienne était, alors un processus principalement apatride. Et ses politiques reflétaient cela. Aucune capitale arménienne ne la dominait, aucun centre ne réclamait ou pouvait se revendiquer comme le centre de tous les Arméniens. L’Arménie indépendante balbutiante de 1918-1920 avait l’intention de devenir ce centre là, incluant les terres (et les survivants) de l’Arménie ottomane et russe. Mais ce ne fut pas le cas. Les bolcheviks et les kémalistes ont mis fin à ce rêve.

Les nouvelles dynamiques ont émergé au XXème siècle. La notion hégélienne — que les marxistes ont entièrement embrassée — stipulant que l’État était l’incarnation de l’évolution humaine, a d’abord été mariée avec le discours de la lutte des classes, le développement et la libération nationale (années 20-40), et, finalement, avec le nationalisme (années 60), en Arménie soviétique. Le résultat a donné la thèse idéologique suivante : l’Arménie soviétique est la patrie de tous les Arméniens, et le meilleur état possible. Il est possible de tracer clairement l’émergence et l’évolution de ce discours projeté depuis Erevan. Dans le contexte de la Guerre froide (et après la « défaite » des autorités soviétiques dans les élections du Catholicosat en 1956 à Antélias au Liban), le Comité central du Parti communiste arménien a décidé en 1957 de développer de nouvelles politiques et de nouveaux instruments pour augmenter l’influence de l’Arménie soviétique sur la diaspora. La manifestation la plus concrète de cette nouvelle politique a été la création de la Spiurkahayutyan Hed Meshagutayin Gabi Gomidé5 (Comité pour les liens culturels avec les Arméniens de la diaspora), suivie par la publication de magazines, manuels, et d’autres initiatives, qui visaient toutes la diaspora. Un document révélateur de 1974 dans les archives, intitulé «Rapport du ministre, adressé au Comité central du Parti communiste arménien et au ministère des Affaires étrangères d’URSS en ce qui concerne la mise en œuvre des efforts pour neutraliser la propagande antisoviétique des Dachnaks dans les colonies arméniennes de la diaspora » fournit une liste détaillée des types d’activités que les autorités soviétiques devaient engager vis-à-vis de la diaspora. Il dresse une liste de 28 points ; en voici quelques-uns (à noter l’étrange ressemblance avec certaines politiques plus récentes) :

– Envoyer des manuels scolaires, des travailleurs culturels et des agents à l’étranger;

– Demander aux autorités centrales soviétiques de permettre aux enseignants arméniens de la république d’enseigner dans les écoles de la diaspora;

– Inviter les enfants de la diaspora à venir en Arménie pour un camp d’été;

– Apporter des groupes de jeunes en Arménie sur une base subventionnée via le ministère de la Culture;

– Renforcer le sentiment de responsabilité politique des étudiants arméniens de l’étranger d’étudier en Arménie;

– Organiser des symposiums;

– Mettre l’accent sur les réussites soviétiques dans Armenpress et le ministère de la Culture;

– Envoyer des films arméniens à l’étranger et organiser des festivals de films;

– Effectuer de la propagande par le biais d’Intourist;

– Inviter les organisations arméniennes progressistes et les aider à résoudre leurs différends internes;

– Demander au Catholicos d’Etchmiadzine d’augmenter ses activités relatives à la diaspora6.

Clairement, la tactique était celle d’un rapprochement et d’une approche « soft » plus sophistiquée afin d’affirmer l’influence de l’État soviétique dans et sur la diaspora. Fondamentalement, le message dans tous ces efforts, ainsi que dans le discours d’écrivains de renom comme Kevork Emin et Sylva Gaboudikian (pour n’en citer qu’eux deux), était de s’efforcer de faire d’Erevan le centre le plus important de la culture pour tous les Arméniens, tandis que la diaspora était condamnée, à terme, à disparaître. La stratégie a fonctionné. La suprématie de l’État comme source de la culture et de l’identité a été affirmée sans réserve. En outre, elle a été combinée avec les tendances centralisatrices des régimes communistes. À la fin des années 1980, lorsque le régime soviétique a commencé à s’effondrer en Arménie, l’attitude qui prévalait en Arménie et dans la diaspora, était que l’Arménie soviétique se situait au centre du monde arménien.

Il y avait, bien sûr, un terrain fertile dans la diaspora pour qu’une telle politique réussisse. Une partie importante de la diaspora soutenait— ou du moins acceptait — la légitimité de l’Arménie soviétique. À la fin des années 1940 près de 100 000 personnes de la diaspora se sont « rapatriées » en Arménie, la plus grande des multiples vagues de rapatriement. Loin d’être une entité passive, la diaspora, sous la direction des partis et des organisations politiques communautaires mobilisés, s’est organisée et a défendu des questions nationales. Elle-même était divisée selon des lignes idéologiques : certains dans la diaspora soutenaient la patrie soviétique dès les années 1920, tandis que d’autres rejetaient le régime communiste. Il est intéressant de retracer l’évolution de l’organisation la plus influente de diaspora, le parti antisoviétique dachnak, du rejet total de la République dans les années 1920 et 1930 à l’acceptation comme une patrie dans les années 1970 et 1980. Alors que le « rideau de fer » global se reproduisait au sein des communautés importantes de la diaspora arménienne, les militants des deux côtés ont contribué à sa construction et à son entretien. Néanmoins, en dépit du rideau de fer intra-communautaire, la vision de l’Arménie soviétique et de ses alliés dans la diaspora a fini par devenir hégémonique.

Les gouvernements postsoviétiques en Arménie, parfois soutenus par des conseillers de la diaspora, ont toujours adhéré à cette logique. Bien sûr, il ya eu un changement significatif dans l’attitude d’Erevan envers la diaspora, en particulier entre les gouvernements Ter-Petrossian et Kotcharian. Comme les administrations successives ont tendu la main à la diaspora, la poussée d’inspiration soviétique à la centralisation et au contrôle est restée. Parfois explicitement, à d’autres moments implicitement. Le ressentiment actuel chez certains intellectuels et dirigeants de la diaspora envers l’Arménie est une réaction aux tentatives de ses fonctionnaires pour contrôler — ou à tout du moins diriger la diaspora — que ce soit par des mécanismes institutionnels ou idéologiques.

En ce qui concerne la tendance au contrôle, la diaspora n’est pas en reste et il convient également de noter que, dans les années 1990, une attitude prévalait chez certains leaders de la diaspora, notamment dans le parti dachnak : en tant que leaders «naturels» de la nation, ils devaient gouverner l’Arménie indépendante — ou au moins avoir leur mot à dire dans sa politique — sans avoir aucune présence sérieuse en Arménie. La mobilisation de la diaspora (généralement couronnée de succès) contre les politiques de rapprochement de l’Arménie vis-à-vis de la Turquie (par exemple, les Protocoles de 2009) est un autre exemple de l’affirmation des priorités de la diaspora. Quand il s’agit de relations avec la Turquie, les Arméniens de la diaspora sentent qu’ils ont leur mot à dire légitime, et qu’ils devraient être en mesure d’influencer, si ce n’est définir, la politique.

Contrôler la diaspora arménienne à partir d’un centre —que ce soit Erevan ou ailleurs — est impossible. La diaspora est trop diverse, trop décentralisée et trop indépendante pour être contrôlée, du moins avec succès. Elle peut certes être affaiblie, mais elle ne peut pas être contrôlée efficacement. Et ne devrait pas l’être. Sa force même, et la force du peuple arménien, résident dans le fait que la nation a toujours été décentralisée. La culture arménienne a survécu au génocide en raison de sa décentralisation, en raison de ses multiples centres culturels et multiples communautés de la diaspora. Ni les Jeunes-Turcs, ni le régime de terreur de Staline n’ont pu détruire complètement tout un peuple parce qu’il y avait des Arméniens ailleurs.

La centralisation et le contrôle sont les deux faces d’une même pièce (et incarnés dans de nombreux États). Les deux sont, à mon avis, préjudiciables à la survie du peuple arménien. Voici les trois raisons pour lesquelles je crois qu’ils sont des stratégies dangereuses :

Premièrement, comme mentionné ci-dessus, ils sont historiquement étrangers à l’expérience de la nation arménienne. L’« unité », avec ses nuances de centralisation, a été un cri de ralliement rhétorique pendant des siècles, créant des poètes et des hommes politiques de la communauté, mais pas des décideurs politiques sérieux. Même si nous revenons sept siècles en arrière, jusqu’aux derniers royaumes arméniens existants, nous voyons qu’il y avait des États extrêmement décentralisés avec de puissants princes locaux qui maintenaient le roi en échec. La centralisation ne fait tout simplement pas partie de la tradition politique arménienne. La centralisation communiste s’est accomplie dans le sang et la douleur, et n’a finalement pas réussi en Arménie.

Deuxièmement, dans la conjoncture actuelle, posons-nous la question honnêtement : la centralisation vers où, et le contrôle par qui ? L’Arménie elle-même est confrontée à une série de graves problèmes. Oui, c’est le seul État arménien survivant, mais c’est un pays avec des institutions faibles, un système politique dans lequel le pouvoir réel est exercé par des moyens informels, un système économique oligarchique, et des politiques étrangères et militaires qui sont entièrement à la charge d’une superpuissance régionale. Malgré les nombreux succès qu’a remportés l’Arménie au cours des deux dernières décennies, elle reste néanmoins un état relativement faible dans un voisinage difficile, avec un problème d’émigration considérable. Ce n’est tout simplement pas une bonne politique que d’en faire le point de début et de fin de tout ce qui est arménien. Avoir une diaspora forte et indépendante est l’équivalent d’une «police d’assurance» nationale.

Le troisième point découle de ce qui précède et le projette dans l’avenir. Il est hautement irresponsable de démanteler les institutions de la diaspora en faveur de l’Arménie. Dans cinquante ans, il y aura une diaspora arménienne. Nous ne connaissons pas sa forme ni ses caractéristiques, et nous pourrions ne pas la reconnaître nous-mêmes, mais il y aura des Arméniens à travers le monde qui vont se réclamer comme étant de diaspora et qui se mobiliseront sur certaines questions. Je ne peux pas dire la même chose, avec une égale confiance, quant à l’existence d’une république indépendante d’Arménie. J’espère bien sûr qu’il y aura une Arménie indépendante, forte, dynamique, prospère et démocratique (et ce devrait être l’objectif de tous les Arméniens), mais les prévisions économique, géopolitique, démographique et — le plus inquiétant de tous — militaire, dépeignent une autre image, plus déprimante. Bien sûr, les Arméniens resteront sur le territoire actuel, mais restera-t-il un État indépendant ? Une région autonome dans un autre pays ou un empire ? Une enclave assiégée entourée d’ennemis ? La partie d’une Union européenne élargie ? Espérons le meilleur, mais préparons-nous au pire. Si les Arméniens se retrouvent apatrides encore une fois, ou dans une situation de crise dans laquelle l’État ne peut être d’aucune aide, qui va les soutenir sinon une diaspora organisée conduite par des institutions fortes ?

En bref, il est temps de dégriser de l’« ivresse de l’état » que les Arméniens ont connu dans les 23 dernières années. Entre les «ivrognes» qui crient, «oubliez la diaspora, venez en Arménie !», Et les «prohibitionnistes» qui répondent « l’Arménie n’est pas notre maison! », Il y a sûrement une voie médiane qui respecte les deux côtés de la nation et ne cherche pas à rendre l’un subordonné à l’autre. Celle ci rejette l’idée même qu’il y doit y avoir un centre national pour les Arméniens qui définit ensuite les conditions de la relation aux autres. Après tout, une nation arménienne prospère et sûre est subordonnée à la fois à l’État et à la diaspora (avec ses diverses communautés), indépendants l’un de l’autre, mais se renforçant mutuellement.

Affaiblir l’un en faveur de l’autre n’est pas seulement une mauvaise stratégie, c’est aussi vraiment dangereux. La tension qui existe entre l’Arménie et la diaspora n’est pas quelque chose à déplorer ou éliminer. Avec de bonnes politiques et des engagements respectueux, cela peut être transformé en une tension créative et productive. Oui, les États sont importants, mais ne sacrifions pas la diaspora — l’entité qui a soutenu la culture arménienne, l’apprentissage et l’identité pendant des siècles — sur l’autel d’un État courageux, vieux de 23 ans, mais problématique.

Je me rends compte que mes paroles sont directes et que ce que j’écris est un sujet sensible, souvent discuté en privé, mais rarement débattu en public. Il exige beaucoup de recherche et d’analyse et ce bref essai n’est qu’un petit pas afin d’encourager une étude et une discussion plus approfondies.

Cet essai a été publié par la revue en ligne Etudes Arméniennes Contemporaine de la Bibliothèque Nubar de l’UGAB de Paris, sous le titre The “Drunkenness” of Statehood.


1. Il n’y a pas une diaspora arménienne, mais plusieurs. Les deux grandes catégories sont : 1) la diaspora post-génocide établie, principalement dans l’Ouest et le Moyen-Orient ; 2) la diaspora soviétique et la diaspora en Arménie post-soviétique, principalement en Russie et Europe de l’Est, mais aussi dans certains pays émergents d’Europe occidentale. Dans cet essai, quand je parle de la diaspora, je me réfère à la première catégorie, celle issue du génocide.

2. Je cite cette expression avec la permission du père Zekiyan qu’il avait utilisé dans une conversation privée en janvier 2014, alors que nous discutions de l’état actuel des choses dans les relations entre l’Arménie et la diaspora.

3. Il convient de noter, toutefois, que la proportion d’aide de la diaspora en Arménie a diminué au cours des dernières années en ce qui concerne le budget du PIB de l’Arménie et du budget gouvernemental.

4. Quelques-uns des articles les plus pertinents sont : Razmik Panossian, “Between ambivalence and intrusion: politics and identity in Armenia-Diaspora relations”, Diaspora: a journal of transnational studies, 7: 2, automne 1998 ; “Courting a diaspora: Armenia-Diaspora relations since 1998” in Eva Ostergaard-Nielsen (ed.), International migration and sending countries, New York: Palgrave Macmillan, 2003; “The diaspora and the Karabagh movement” in Levon Chorbajian (ed.), The making of Nagorno-Karabagh, New York: Palgrave Macmillan, 2001 ; cf. sections pertinentes dans mon livre, The Armenians – From Kings and Priests to Merchants and Commissars, Londres: Hurst Editeurs et New York : Columbia University Press, 2006, où j’analyse la nature multi locale et diasporique de l’évolution de l’identité nationale arménienne et de sa politique.

5. Il y avait des précédents à ce comité. Le Hayasdani Oknutyan Gomidé (HOK) beaucoup plus idéologique, actif de 1921 à 1937, et le Comité  de liaison culturelle d’après-guerre (AOKS).

6. Rapport maintenu aux Archives centrales d’Histoire et d’Histoire contemporaine d’Etat (Erevan), Fond 326, dossier 1, article 562.